Péages urbains : expérimentations prématurées

En catimini, le 16 Juin 2010, la Commission mixte paritaire a réintroduit dans le projet de loi Grenelle 2 le droit d’expérimenter les péages urbains pour les villes de plus de 300 000 habitants. Ce projet de péage, nous Nogentais, nous y serions forcément confrontés. Les avantages pour les Parisiens sont évidents mais il pénalise, une fois de plus, les « banlieusards ». Et l’expérience montre que chez nos voisins Européens ses impacts sont mitigés. En l’état, et sans concertation préalable, ce projet est donc tout à fait prématuré.

Des péages aux conséquences très mitigées chez nos voisins Européens

Les péages urbains existent déjà depuis quelques années à Milan, Stockholm ou Londres. Leurs impacts y sont jugés très mitigés, rapide tour d’horizon :

  • Si ils permettent de fluidifier le trafic automobile à l’intérieur des villes, les périphériques et autres voies de contournement, elles, saturent.
  • Les nuisances sonores et environnementales dues aux gaz d’échappement ne disparaissent pas pour autant. Les automobilistes ne se rabattent pas forcément sur des modes de transport « alternatifs » et certains trajets en voiture deviennent simplement plus long, car il faut contourner les villes, et produisent plus de pollution au total.

Un projet prématuré et sans concertation

Les recettes de ces péages sont censées servir à améliorer le réseau de transports existants , notamment les RER qui en ont bien besoin. Pour autant, cette mesure me semble tout à fait prématurée et en défaveur, encore une fois, des habitants de banlieue.

Même si désormais la loi autorise l’expérimentation de ces péages, peu d’élus semblent pour le moment prêts à l’expérimenter. Quoi qu’il en soit, il faut rester très vigilant, car le processus est lancé.

Dr Marc Arazi

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