Contre toute attente, et en rupture totale avec ses positions publiques précédentes, l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) a enfin décidé de publier les mesures de Débit d’absorption spécifiques (DAS) réalisées pour contrôler la conformité de la mise sur le marché des téléphones portables. C’est une première victoire pour notre action vers plus de transparence dans ce scandale sanitaire et industriel qui fait écho au Dieselgate.
le communiqué de l’ANFR
L’ensemble des utilisateurs va pouvoir ainsi connaître les niveaux de seuils réels d’exposition aux ondes de leurs téléphones mobiles en fonction de la marque et du modèle du fabricant (pour exemples au contact de la peau, un Iphone 5 à 5,321 W/kg, un Huawei Ascend G300 à 5,382 W/kg, un Sony Xpéria Z à 4,155 W/kg et un Nokia Lumia 530 à 6,57 W/kg).
les mesures de DAS
Et pour les 9 téléphones portables sur 10 dont les valeurs testées en 2015 sont supérieures aux 2 W/kg pour le DAS tronc et dont « la conformité » affichée par l’ANFR est de pure forme, les industriels vont maintenant devoir s’expliquer. Car se pose, selon nous, la question de normes européennes suffisamment laxistes pour permettre la mise sur le marché européen de téléphones portables présentant un risque réel pour la santé et la sécurité des utilisateurs.
Reste maintenant aux pouvoirs publics et au ministre chargé de l’Environnement, Monsieur Nicolas Hulot et à la ministre chargée de la santé, Madame Agnès Buzyn de prendre la mesure de ces résultats et de diligenter, à la fois les alertes de prévention aux utilisateurs et de saisir les organismes compétents, dont la DGCCRF pour la recherche d’éventuelles responsabilités.
* la paternité de ce terme revient à Pierre Le Hir (Le Monde du 23 décembre 2016) « Soupçons sur les ondes des téléphones portables »