Petit à petit les témoins directs de la déportation s’éteignent et ce sera bientôt à notre tour de transmettre leur histoire, leurs témoignages, leur souvenir. Le Devoir de Mémoire est profondément inscrit dans la vie de notre ville et ce mois-ci, comme chaque année, la Mairie organise une cérémonie en hommage aux Nogentais victimes de la déportation et aux héros de la résistance. Cette journée nationale a lieu le dimanche 25 Avril, et la Scène Watteau expose à partir de demain et jusqu’au 24 Avril une collection de photographies, intitulée La Déportation, qui retrace l’horreur des camps.
La scene Watteau organise une exposition sur la déportation
La rafle, le remarquable film de Roselyne Bosh sur la rafle du Vélodrome d’Hiver en Juillet 1942, a récemment remis le drame de la déportation dans tous les esprits. A Nogent sur Marne, ce mois ci, deux initiatives commémoreront le drame de la Shoah. La Scène Watteau organisera du 13 au 24 Avril 2010, de 14h à 19h, une exposition photographique intitulée La Déportation. Elle articulera des témoignages de survivants, des explications sur l’organisation du système concentrationnaire et des photographies du camp de Natzweiller-Struthof, seul camp situé sur le territoire Français, en Alsace.
Et Dimanche 25 Avril aura lieu la journée nationale de la Déportation. Dans notre ville comme partout en France des rassemblements auront lieu autour de lieux de souvenir, en hommage aux victimes, et à Paris des rescapés raviveront la flamme du souvenir sous l’Arc de Triomphe.
Mon expérience de la visite du camp d’Auschwitz-Birkenau
Il y a 5 ans je me suis rendu à Auschwitz-Birkenau pour prendre conscience de mes yeux de l’atrocité de l’Holocauste. Encore aujourd’hui il m’est bien difficile de vous faire partager la multitude d’émotions que j’ai ressenties ce jour-là.
Quelques unes surnagent malgré tout, notamment le gigantisme de cette entreprise de mort. Le camp est immense, démesuré, effrayant, et malgré les 30 000 visiteurs présent ce jour là nous nous sentions presque esseulés, comme un petit groupe au sein de cette immense complexe. Un des survivants m’avait dit qu’à l’époque 2 heures seulement auraient suffit pour nous éliminer tous. Et, le camp étant recouvert d’herbe, il a ajouté : « attention, s’il y en avait eu en ce temps là, nous l’aurions mangée ».
Pendant la visite on nous a montré des photos de victimes et des textes retraçant leurs histoires respectives, avant. Famille et amis, professions, passions, ces 6 millions de victimes avaient chacune une vie dans tout ce qu’elle a de précieux et d’éphémère. Il est de notre responsabilité à tous de nous souvenir pour que de telles atrocités ne se reproduisent jamais plus.