Le projet de Grand Paris a été adopté par le Sénat et sera soumis, le 20 Mai, à un dernier examen par une commission paritaire composée de Députés et de Sénateurs. Malgré tout, le Conseil Régional, bon nombre d’électeurs et d’élus locaux d’Ile de France à droite comme à gauche souhaitent encore que le projet évolue. Quand je découvre Shanghai au travers de reportages consacrés à l’Expo Universelle, il me paraît urgent de repenser la ville, et surtout la place de l’humain dans la ville : c’est la ville qui doit être adaptée aux hommes et non l’inverse!
Vers un abandon d’Arc Express et d’Orbival?
Dans une interview accordée au Parisien à propos de son livre Le Grand Paris du XXIe siècle, Christian Blanc défend son projet de grand métro périphérique, le fameux « grand huit », face au projet Arc Express-Orbival : « Le tracé de la double boucle recoupe à 70% celui d’Arc Express. On ne va pas financer deux métros côte à côte ! Et la Région pourra ainsi économiser 6 Milliards d’euros qu’elle pourra mettre sur la modernisation des RER. C’est ça l’urgence pour les usagers aujourd’hui ! »
Certes, l’urgence du moment est bien de moderniser le réseau existant. Les Franciliens n’en peuvent plus de passer des heures chaque jour dans des transports bondés et parfois vétustes. Mais, encore récemment, au Conseil Général, Jacques JP Martin se montrait optimiste sur l’avenir d’Orbival. Une interrogation se pose donc : Orbival verra-t-il le jour en tant que tel? Ou est-ce son tracé seul qui sera repris sous les « modalités » du « grand huit »? Car ce sont bien ces « modalités » qui posent problème…
Quid des prérogatives locales en matière d’urbanisme?
Toujours dans le Parisien, Christian Blanc admettait : « (…)pour réaliser la double boucle, ce ne sont pas ces élus (les élus locaux) qui prendront les décisions stratégiques, puisqu’il est prévu que l’État soit majoritaire dans la Société du Grand Paris qui pilotera le projet« .
Comme je l’évoquais dans un précédent article, le projet de Grand Paris prévoit en effet une prééminence de l’Etat en matière d’urbanisme sur un périmètre (encore flou) autour des futures gares. Et de nombreux élus locaux, à droite comme à gauche, s’en inquiètent.
Paris « ville monde »?
Serions-nous dans une sorte de compétition internationale de la plus grande et de la plus pharaonique « ville-monde »? Alors que tous les regards convergent en ce moment vers l’expo universelle de Shanghai et que les politiques et les médias s’extasient sur cette ville, on est en droit de se le demander…
Est-ce dans ce cadre que nous souhaitons vivre? Entassés dans des villes toujours plus hautes, toujours plus denses, traversées par des flux incessants de transports et leur lot de nuisances environnementales et sonores? Vous connaissez mon avis sur la question… Cette compétition va à l’encontre des attentes des Franciliens et des Nogentais.
photo de Shanghai par Aldask
Clairement cette vision de la ville monde orienté vers un mode de compétitivité à travers de grand pôle de savoir, de pôle commandement stratégique et financier d’entreprise, et de pôle d’ouverture sur le monde à travers ports et aéroports organise la ville sur une boucle de tranpsorts de masse ultra rapide.une vision de la vile à travers des flux de personnes et d’organisation de la puissance.OK, il n’y a pas de ville sans prospérité on peut comprendre la démarche.Coome écrit PaulChemetov Paris doit trouver son propre modèle plut^to que d’imiter ses concurrentes.S’agit il de faire vite ou de faire ville ? c’est un peu le débat ARC EXRESS ou Double boucle du gouvernement.L’ArcExpress en tentant de relier avec plus de finesse les villes de la proche courronne rentre danslalogique de faire ville,la double boucle la logique d e faire vite,n c’est un peu carricatural car on a autant besoin de ville que de lieu plus spécialisé. Peut être devrait on dire faire ville , faire vie, faire humain, faire des leiux typique qui ont non seulement leur charme mais aussi leur efficacité. Je crains que la double boucle et l’arc express ne soit pas compatible par leur philosophie au départ.Il faut développer un art de vivre le temps et l’espace de la ville.Le problème n’est pas temps d’aller plus loin plus rapidement, que de trouver dans un espace plus restreint de la diversité, de la flexibilité, de la beauté urbaine. Je vois rien de cela dans le projet de double boucle, qui risque de créer une ville sur la ville avec de gros pôle d’échange où l’on, ne fait que passer, des pôles d’activité que l’on fuit le soir;La ville c’est en même temps un lieu de rencontre,de diversité et en même temps de spécialisation pour faire carricature la double boucle c’est l’a
(suite ) Pour faire carricature la double boucle ou grand huit c’est l’antithèse du temps de la rencontre et de la diversité dans la ville. Dans ce genre de schéma urbain,on n’est pas dans le temps de la rencontre ,mais dans le mouvement d’un pôle à l’autre, on n’est pas non plus dans l’enrichissement de la diversité , mais dans le rassemblement d’activité du même type;Evidemment ce n’est pas aussi simple;je pense que ce schéma de pôle est un peu une ancienne manière de penser la ville; zone ,industriel , centre commercial, zone résidentiel.Il faut bien sûr des pôles avec une dominante , mais dans quelle proportion ? II faut bien sûr aussi de la vitesse ,mais aussi de la proximité et de la ville .Remixer la ville et l’ouvrir sur la nature est le défi du XXI siècle et l’ouvrir sur la nature est le défi de la vile des 20 prochaines années et c’est cela qui donnera aussi de la compétitivité,de l’atravtivité. Un autre schéma est celui de la ville pathogène de l’individu hors sol générant violence , frustration ségrégation, avec caméra de sécurité , identification. Cette façon géopolitque de penser la ville monde comme un lieu de concenration du pouvoir, de la connaissance , de la création et de la finance est un pari sur l’avenir qui a ses limites.Dans ce nouveau monde qui se prépare
ou la communication et le travail en réseau se développe , les lieux auront moins d’importance, la coopération sera aussi importante que la compétition ; l’attractivité résidera autant dans l’art de vivre le temps et l’espace de la ville.Je suis très inquiet de l’absence de débat sur ce sujet, sans doute car cela semble très technique et donc réservé aux spécialistes, éloigné des préoccupations quotidienne car l’ achèvement n’aura lieu dans plus de 10 ans, de plus ce sujet divise autant la gauche que la droite…Mais où va le pays? Qui décide quoi? Au nom de qui, avec quel débat et qui va payer ? Réveillons nous, avant qu’il ne soit trop tard ..
Merci Pierre pour vos commentaires. Effectivement, c’est un travail de fond que nous devons faire. Il est urgent de repenser la ville au lieu d’accumuler brouillons sur brouillons car au final, à la manière d’un « cercle vicieux », la qualité de vie et l’efficacité en pâtissent toutes deux. Comme vous dites, c’est une « ancienne manière de penser la ville » et elle apparaît aujourd’hui comme paradoxalement immature, pas en phase avec ce qui fera la force et l’attractivité d’une ville d’avenir.
Merci.Vous avez bien résumé en quelques mots mes impressions.En ce moment ce n’est même plus un brouillon qui est enjeu.C’est un projet décidé au niveau du parlement et qui sera adopté en commission mixte paritaire le 20 mai, qui limitera les options futures. Evidemment la région d’infrastructure et d’activité économique pour exister.La question est les qelles, pour qui ? pour quoi faire ? comment les réaliser ? Comment les décider? Il faudrait peut être que tout les élus ayant des alternatives globales et cohérentes se fédèrent, se concertent avec des spécialistes, organisent débat et colloque, atelier avec le public, expositions, intervention et recours auprès des instances officielles. J’ai lu dansle blog de M.Mansat http://www.pierremansat.com/ Dans le parisien :un comité d’élus contre le grand Paris..D’auterepart un débat est organisé demain à Palaiseau http://www.humanite.fr/Grand-Paris-quels-enjeux-pour-l-Essonne,Le granD Paris quels enjeux pour L’Essonne.Pas mal peut être quelques chose va surgir de tout cela .Mias il est difficile de lutter contre l’air du temps.
Salut citoyen.