« « La plus grande partie des expertises scientifiques montre que l’exposition aux champs électromagnétiques des téléphones portables ne provoque pas une augmentation des risques de cancer, avec l’exception des expositions de plus de dix ans où apparaissent des signaux d’accroissement du risque de certaines tumeurs du cerveau, à savoir le neurinome de l’acoustique et le gliome. De la même façon, d’autres problèmes de santé, tels que les symptômes subjectifs ne semblent pas être associés aux CEM. Cependant, l’absence de données sur les effets à long terme associée à la longue période de latence de certains cancers suggère que des travaux sur ces effets à long terme sont nécessaires pour confirmer qu’il n’existe pas de risque à long terme associés à une exposition à faible dose aux CEM de la téléphonie mobile.
Pour ce qui concerne l’incidence sur l’assurance, comme le montre l’état actuel de la connaissance scientifique, il est peu probable que les assureurs courent le risque d’avoir à dédommager un préjudice corporel. Cependant, comme l’amiante l’a montré, de nouveaux progrès scientifiques associés à un petit nombre de décisions judiciaires emblématiques peuvent changer la situation rapidement. » »
Une comparaison avec l’amiante
Le rapport s’appuie tout spécialement sur le cas de l’amiante. Il constate ainsi que « de nombreuses comparaisons peuvent être faites avec l’amiante et il est utile de regarder l’histoire de l’amiante et de ses conséquences sur la couverture des assurances industrielles pour comprendre ce qui pourrait se passer si la preuve de l’effet délétère était apportée dans ce dossier. », Le rapport s’arrête aussi sur un procès en cours, dit Murray / Motorola qui opposent des plaignants aux industriels de la téléphonie mobile, Motorola, mais aussi Nokia, Vodafone et Verizon. Comme pistes à suivre, le rapport suggère d’ailleurs de suivre, outre l’évolution des connaissances scientifiques, celle des décisions judiciaires. Il considère en ce sens que le procès Murray /Motorola pourrait « constituer un tournant dans les litiges liés aux CEM si il est conclu que les industriels ont caché la preuve des effets préjudiciables à la santé des CEM et sont ainsi coupables de négligence. »
Qui dit pas de réassurances dit, de fait, pas d’assurances. Que tous les particuliers ou institutionnels qui contractent avec les opérateurs aient bien cette donnée en tête car, en cas de défaillance des opérateurs, c’est leur responsabilité qui pourrait être mise en cause.
Lire l’article sur le site de Priartem et l’article du Parisien du 27 novembre 2010
Lire le rapport de la Lloyd’s