Quatre vingts arbres jugés comme « dangereux » sont en cours d’abattage dans le parc de la Maison des artistes. Mercredi 30 novembre 2011, lors de la rencontre de quartier du Port, des riverains inquiets, de la rue Agnès Sorel, ont interpellé le Maire à ce sujet et m’ont transmis des photos d’arbres abattus. En tant qu’élu, je n’ai pas été tenu au courant de cet abattage ni des raisons d’une telle décision.
Lors de ma lettre d’information parue vendredi dernier, j’ai demandé au Maire de nous apporter toutes les informations utiles (nombres d’arbres du Parc, types, plan de reboisement, coût et payeurs, …) et dans l’attente , de suspendre les travaux. A la suite de cette publication, Monsieur Gérard Alaux, Directeur de la MNA, m’a écrit pour m’apporter des précisions et me demander de rendre public son mail. C’est chose faite ci-dessous!
Je lui ai répondu ce jour que:
« je comprends les inquiétudes des riverains qui n’ont pas été informés de cet abattage et qui souhaitent avoir plus d’informations à ce sujet. Pouvez-vous me préciser de combien d’arbres est composé le parc de la MNA et quelles sont les types d’arbres qui vont être concernés ? Combien d’arbres ont été à ce jour abattus ? Est-il possible d’avoir une transmission des différents diagnostics ? »
Et d’ici la transmission de cette réponse, il me semble important que la MNA suspende la campagne d’abattage et ouvre un dialogue avec les riverains concernés.
Le mail De : Gérard ALAUX
Envoyé : lundi 5 décembre 2011 11:18
À : ‘Marc Arazi’
Monsieur,
J’ai bien lu votre intervention dans la newsletter que je reçois concernant l’abattage des arbres du parc de la Maison nationale des artistes.
Je vous informe en premier lieu que le parc de la MNA est un parc privé et que l’opération d’abattage a été lancée à l’initiative de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques, propriétaire du parc et responsable de la MNA, de la Maison d’art Bernard Anthonioz ainsi que des ateliers d’artistes qui sont installés sur le domaine. La ville de Nogent n’est en rien partie prenante dans cette décision, même si la ville nous a alerté sur la dangerosité de certains sujets situés à proximité des zones publiques de circulation notamment à la suite de la chute d’un arbre l’an dernier rue du Port.
Par ailleurs, je vous informe que le parc de la MNA est classé depuis 1902 au titre de la réglementation sur les sites et qu’il l’est également dans le plan local d’urbanisme comme « espace boisé classé ».
La décision est intervenue à la suite de nombreuses chutes d’arbres ou de branches intervenues dans le parc qui, je vous le rappelle, même s’il est interdit au public, abrite des ateliers d’artistes et un établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes. La responsabilité de la Fondation pouvait donc être engagée.
Cette opération ne s’est pas faite sans précaution. Elle a été menée en liaison étroite avec les services de l’Etat (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie d’Ile-de-France) sous le contrôle de Mme Joëlle WEILL, inspectrice des sites, à la suite d’une expertise soigneuse de l’état phytosanitaire de la totalité des arbres du parc. Elle a été approuvée par le conseil d’administration de la Fondation. Le dossier de demande d’abattage a été soumis à la commission des sites du Val de Marne (au titre de la réglementation des sites) et au maire de Nogent (au titre de la réglementation des espaces boisés classés) le 14 juin 2011. La commission des sites a donné un avis favorable au plan d’abattage lors de sa séance du 15 septembre dernier. Nous avons commencé les opérations dans le courant de dernière semaine de novembre avant que la mauvaise saison n’accroisse les risques de chutes et d’accidents.
Cette opération est intégralement financée par la Fondation.
Pour votre complète information, je vous indique que, parallèlement et toujours en accord avec la DRIEE d’Ile-de-France, nous entreprenons une étude de plan de gestion à court et moyen terme afin de nous permettre de réhabiliter ce domaine historique, étude pour laquelle la DRIEE a bien voulu nous accorder une subvention.
Je reste à votre entière disposition pour évoquer ce dossier si vous le souhaitez et je vous demande de bien vouloir porter à la connaissance de vos lecteurs, les informations que je vous transmets par le présent courriel.
Vous en remerciant par avance, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération la plus distinguée.
Gérard ALAUX
Directeur de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques.
[…] Interpellé sur ce sujet par le conseiller municipal d’opposition Marc Arazi, le directeur de la Maison des artistes, Gérard Alaux, s’en est expliqué, précisant qu’une « expertise soigneuse de l’état phytosanitaire de la totalité des arbres du parc » avait été effectuée au préalable et que le dossier de demande d’abattage avait été soumis à « la commission des sites du Val de Marne (au titre de la réglementation des sites) et au maire de Nogent (au titre de la réglementation des espaces boisés classés) le 14 juin 2011. » Pour l’élu d’opposition, cette décision a malgré tout été trop rapide. « 80 arbres abattus, c’est loin d’être négligeable. Peut-être aurions-nous pu trouver une solution pour en conserver certains. Il est dommage qu’il n’y ait pas eu d’information préalable sur ce sujet afin que nous puissions envisager des alternatives à la coupe« , a-t-il indiqué. (voir son billet à ce sujet) […]
Lu sur Nogent Citoyen, qui correspond bien à mon opinion:
« Un arbre n’est pas éternel, nous profitons des plantations faites souvent il y a un siècle et davantage. Alors, un peu plus tôt un peu plus tard, l’important est que les arbres abattus soient remplacés, mais par quelles essences? Cela n’apparait pas dans le communiqué. Tout le monde connait le sort des ormes, peut observer les dégats sur les marroniers à fleurs blanches (les roses semblent protégés, comme celui qui vient d’être abattu en pleine santé dans un parc privé pour construire) et de l’attaque que subissent les platanes du Canal du Midi. La biodiversité est gravement en danger, les dégats sont irréversibles, en raison du développement durable des activités humaines. Remarquons que seuls les riverains se sont émus, comme d’habitude ceux qui ne demeurent pas à proximité ne se sentent pas ou peu concernés.
Il manque à ces riverains le bon réflexe: adhérer à une association de défense de l’environnement et par la suite contribuer par solidarité au soutien de ceux qui, dans d’autres quartiers, ont des motifs de se plaindre, car faut-il le rappeler, l’union fait la force ! »
Oui Jean, je partage comme vous l’esprit du commentaire paru dans Nogent citoyen.