Devant l’extrême monstruosité du tueur qui a mortellement tué et blessé des enfants juifs, j’ai souhaité participer à la marche silencieuse organisée hier soir à Paris entre République et Bastille. J’ai ressenti le besoin d’être là pour rendre hommage aux victimes, à toutes les victimes et affirmer mon refus du climat de racisme et d’antisémitisme présent chez certains candidats à l’élection présidentielle.
Des tueries en pleine campagne présidentielle
Est-ce un hasard si ces tueries ont lieu durant la campagne présidentielle? Même s’il est un peu tôt pour connaître les motivations de ce « barbare » qui agit de sang froid, je ne le crois pas. La violence la plus noire s’immisce dans la campagne comme un écho funeste à tous ceux qui utilisent dans ces temps de crises, la peur de l’autre et la désignation de boucs émissaires.
Marine Le Pen, qui hier a cru bon de donner des leçons à toute la classe politique, devrait plutôt s’interroger sur sa responsabilité personnelle et celle du Front National dans la montée , que l’on constate tous au niveau locale, d’un racisme et d’un antisémitisme décomplexés. Les propos qu’elle a tenue lors de son meeting en Corse ce week-end montre, s’il en était besoin, le caractère profondément xénophobe de son mouvement.
J’ajouterai que la course du parti présidentiel, derrière les électeurs du Front National, a participé grandement à une perte des repères. Il est plus que temps qu’un sursaut républicain nous amène à devoir supprimer la radicalité ambiante des discours qui concourent à la montée des haines ( contre les immigrés, contre les juifs, contre les riches,…).
J’espère de toutes mes forces que la police mobilisée pourra arrêter le tueur au plus vite et avant qu’il ne commette d’autres actes.