Aujourd’hui, l’Institut de Développement et de Promotion des idées Innovantes m’a consacré un long entretien sur son site internet. L’occasion pour moi de revenir sur des sujets qui, vous le savez, me tiennent à coeur : mon positionnement sur l’échiquier politique et ma vision de la vitalité démocratique, la nécessité de construire une alternative crédible aux grands partis « traditionnels », les groupes d’influence qui entravent l’action des élus en matière de santé publique… Autant de vastes sujets que cette longue interview me permet de développer. La voici dans son intégralité :
Interview originellement publiée sur le site de l’IDPI : http://www.idpi.fr/care/legislatives-2012-marc-arazi-defend-le-centre-et-les-independants/
Marc Arazi, candidat indépendant aux législatives, fait bouger les lignes en politique
Marc Arazi est Conseiller Municipal de Nogent-sur-Marne et candidat aux élections législatives dans la 5ème circonscription du Val de Marne. Médecin de formation, Coordinateur National de Priartem, il s’intéresse notamment aux effets des antennes relais de téléphonie mobile sur la santé et milite localement pour plus de transparence en politique. Candidat indépendant, il se présente à travers son propre groupe politique, fort de ses engagements au plus près du terrain. Rencontre avec un élu motivé qui compte bien faire entendre sa voix à l’Assemblée.
Comment un parti indépendant peut-il s’imposer face aux machines électorales nationales ?
Nous ne nous présentons pas comme un parti politique au sens traditionnel mais plutôt comme une force politique. Un groupe de citoyens, capable de mobiliser les électeurs sur des sujets concrets auxquels ne répondent pas les grands partis. Nous jouons la carte de l’indépendance et de la transparence : sur chaque thème en débat à l’Assemblée, aucune consigne de vote ne viendra dicter nos choix. Expertise et proximité avec les citoyens, c’est ainsi que je conçois le rôle d’un député.
Vous-vous présentez en tant que challenger, quels sont les points forts de votre candidature ?
En France c’est simple : on est droite ou de gauche, on est dans la majorité ou l’opposition. Hors de ces idéologies, point de salut. Je pense représenter une nouvelle génération d’élus, dont l’objectif n’est pas de faire carrière en politique mais d’agir le temps d’un à deux mandats. Médecin, entrepreneur, militant associatif, père de famille… Autant d’expériences acquises au cours de ma vie et sur lesquelles je compte m’appuyer. Issu de la société civile, mon engagement est ponctuel, c’est pour cela qu’il est entier. Je conçois l’action politique comme une nouvelle étape à laquelle je veux me consacrer entièrement, notamment autour des sujets de santé environnementale, de transparence et d’une gouvernance saine pour ma circonscription.
Plus précisément, en pratique, vous définissez-vous comme un élu du centre ?
Je suis d’abord un élu de terrain. Notre circonscription, au cœur des boucles de la Marne, bénéficie d’un cadre de vie unique en Ile-de-France qu’il faut préserver. Urbanisation, saturation des transports, développement économique de l’Est parisien, intégration de nos communes dans le Grand Paris, fiscalité locale… Autant de sujets sur lesquels je défends une position à la fois experte et ouverte au dialogue. Le clivage gauche/droite m’apparait stérile et ne permet pas d’apporter des réponses concrètes à ces enjeux. Je suis avant tout un pragmatique. Le centre et les indépendants, ce sont des citoyens fatigués par le jeu politique bipartisan, qui trouvent nos élus trop éloignés de nos préoccupations quotidiennes et enfermés dans leurs dogmes.
En matière de santé environnementale, vous êtes particulièrement engagé sur le sujet des antennes-relais de téléphonie mobile. Si vous entrez à l’Assemblée, quelles mesures comptez-vous proposer à ce sujet ?
Les antennes relais suscitent des inquiétudes légitimes et la communauté scientifique signale régulièrement leurs potentiels effets sur notre santé. Partout, des riverains évoquent des maux de tête, une intense fatigue, des troubles du sommeil… En tant que médecin, je m’inquiète de tels signes, car les antennes sont de plus en plus nombreuses. En janvier 2012, ce ne sont pas moins de 157 000 installations (1) qui ont été autorisées sur le territoire national !
C’est pour ça que j’ai rejoint l’association Priartem, dont je suis aujourd’hui le coordinateur national. Nous ne sommes pas opposés aux téléphones portables : leur utilisation est bien sur devenue indispensable aujourd’hui. En revanche nous militons pour que soit mise en place une législation claire en la matière, protectrice de la santé des utilisateurs.
Nos députés sont bien trop discrets sur ce sujet, et évidemment soumis à des groupes d’influence. En tant que négociateur du « Grenelle des ondes », ce sont ces pratiques et un climat que je connais bien et dénonce depuis une dizaine d’années. Si je suis élu, j’aborderais cette question en toute indépendance et ne ferais aucune concession en matière de sécurité environnementale. Très concrètement, sachant que la puissance du champ électromagnétique décroit rapidement si l’on s’éloigne de quelques mètres, je proposerais des « zones de protection » en milieu urbain. Les antennes ne pourraient être installées à moins de 100 mètres d’une école, d’une habitation, etc.
En tant que candidat ne disposant pas de la force de frappe d’un grand parti, quels moyens de communication privilégiez-vous pour votre campagne ?
Je m’exprime plusieurs fois par semaine sur mon blog, et quotidiennement sur mon fil Twitter. En tant qu’élu d’opposition, les outils du web me permettent de joueur pleinement mon rôle d’alerte et de vigilance sur les pratiques de la majorité municipale. Je rends compte en toute transparence de l’activité réelle du Conseil Municipal. Il en va de même dans cette campagne où le web occupe une place importante dans ma communication. A travers Facebook ou mon blog, j’ai reçu de nombreuses questions, des critiques et bien sur quelques encouragements aussi !
1. Source : ANFR (Agence Nationale des Fréquences). En janvier 2012, 157 000 installations sont autorisées et figurent dans Cartoradio – ce chiffre
• comprend les installations outre-mer,
• ne compte pas les émetteurs de la Défense, de l’aviation civile ou du ministère de l’Intérieur,
• intègre les 52 600 installations de radiotéléphonie utilisant du GSM 900 ou du GSM 1800, 47 600 installations utilisant de l’UMTS et 1300 installations de base WIMAX.