Cette semaine, je veux revenir sur la fiscalité qu’assument les Nogentais. La vraie, celle que vous venez de recevoir et qui sort de votre porte-monnaie. En effet, je ne peux pas laisser dire aux Nogentais – à grand renfort de communication coûteuse – que celle-ci a été « stabilisée » pendant cette dernière mandature et qu’elle est parmi les « villes les moins imposées » du Département.
lire le communiqué sur le site de la ville
La démonstration est rapide. En 2004, la fiscalité locale a augmenté de 50%. Lors de cette dernière mandature, celle-ci a baissé de 10%. C’est donc l’augmentation faramineuse initiale qui a été modérée. La surcharge fiscale reste de plus de 40% depuis 2006. Il ne s’agit évidemment pas d’une « stabilisation » de la fiscalité. Au contraire, il continue de peser une énorme surtaxe sur les foyers fiscaux nogentais.
C’est cette chape de plomb qui est stable, et… depuis 2004 ! Un maire a le devoir d’informer loyalement ses administrés. Il a aussi le devoir de ne pas les désinformer. Rien –pas même les considérations intéressées – ne doit le faire déroger à l’adoption de cette ligne de conduite. Au nom du respect de ses administrés et au nom du respect de la fonction qu’il occupe.
Or en tordant dans son communiqué, les statistiques pour leur faire dire l’inverse de ce qu’elles disent, le Maire sortant a franchi un cap que nous ne pouvons pas accepter. En effet, Nogent au regard des chiffres publiés dans le journal le Parisien ressort avec un montant moyen de taxe d’habitation de 817 euros/habitant comme la 5éme ville la plus lourdement taxée du Val de Marne (Juste avant la ville de Saint-Maur dont on connaît les difficultés financières et loin de la ville du Perreux avec 650 euros).
Maintenant que les choses sont dites en toute transparence, je pose une deuxième question : à quoi a servi cette pression fiscale locale ? Autrement dit, nous Nogentais avons-nous eu un « retour sur investissement » ? Cet argent qui nous appartenait nous a-t-il été utile ? Nous l’ a-t-on rendu en places de crèches, en classes d’écoles, en places de stationnement ?
La réponse est globalement non. Or, notre argent a été dépensé. Tant et si bien que la Ville a maintenu (ce qui n’a rien à voir avec de la « stabilisation fiscale ») cette surtaxe de 40%. L’argent des Nogentais n’a permis que très partiellement à la Ville de payer ses contentieux.
Demain, il va lui permettre de régler la condamnation de la ville dans « l’affaire avec le concessionnaire des parkings »… dont il n’est toujours pas fait état sur le site de la ville.
Voilà, le Nogentais s’acquitte en moyenne de 817 € d’impôts, mais la Ville n’investit pas assez. Le Nogentais s’acquitte en moyenne de 817 € d’impôts, et la Ville paie encore pour des « affaires » qui remontent à l’ère Nungesser (1991).
Dans un récent rapport, la Cour des comptes fustige la fiscalité des collectivités locales. Leur gestion est trop souvent dépensière quand elle n’est pas tout simplement clientéliste.
Dans le secteur privé, des aberrations comme celles qui sont commises à Nogent ne se pourraient pas ou pas sur une si longue durée. Vous savez que je suis issu du secteur privé. Je peux vous certifier qu’il n’existe pas deux manières de tenir des comptes. Comme il n’existe pas deux manières d’être responsable. Même si je suis tenté d’accorder une plus grande valeur symbolique à l’argent public.
En effet, il incarne les espoirs des citoyens. Payer des impôts pour sa cité n’est pas parier, mais contribuer au bien-être commun. Payer des impôts est un devoir… qui donne des droits.
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J’observe que, six mois avant les élections municipales, les arguments type « café du commerce » ne se font pas attendre, et que les comparaisons approximatives, et par conséquent malhonnêtes ne nous sont pas épargnées.
Comparer Nogent et le Perreux, quelle (fausse) bonne idée !! C’est en effet oublier que, tout à fait légalement, monsieur Carrez, maire du Perreux, mais aussi député, et président de la commission des finances de l’assemblée nationale (on ne dira jamais assez de mal du cumul des mandats) a très copieusement arrosé de subvention sa propre commune, sur les fonds que lui attribuait l’assemblée, et qu’il pouvait « répartir » comme il le voulait. Pour éviter d’éventuelles injustices dont aurait pu se plaindre telle ou telle commune, il a préféré tout offrir à sa propre commune. Il en avait le droit légalement, il n’y a donc rien à en dire.
Mais il est évident que dès lors, la comparaison qui se voulait démonstrative de monsieur Arazi, se révèle improductive, prouvant ainsi, soi la totale mauvaise foi du candidat « indépendant », soit, ce qui me semble encore plus certain, compte tenu de ses thèmes de campagne, une totale incompétence à gérer notre ville, qui, après les méfaits de l’ancienne mairesse, n’a pas besoin d’une nouvelle expérience de ce type.
Espérons que les électeurs ne tomberons pas dans ces pièges affligeants.
Cordialement.
Marc,
Ce qui serait encore plus parlant serait la publication de l’historique des comptes administratifs, en détaillant sur 7 ans les infos suivantes :
1. Investissement
2. Frais de fonctionnement
3. Coût de la dette
Je suis prêt à faire un tableau, si j’ai les données. Ensuite on peut calculer les mêmes paramètres par habitant grâce aux données INSEE.
Ainsi on pourrait voir la dérive des frais de fonctionnement et l’atrophie des investissements.
Cordialement
Dominique
@HASSID J’ai lu Roland et publié ton « commentaire » à charge. Il ne mérite aucune réponse tant il est dénué de toute argumentation. J’y vois un esprit partisan au seul profit du maire sortant…c’est ton droit ! Mais pour ma part je préfère certaines discussions du « café du commerce » qui valent mieux que certaines attaques affligeantes (pour reprendre un de tes qualificatifs).
Oui Dominique et nous y travaillons. Je te propose de te mettre en relation avec notre groupe finances pour que tu puisses faire ce tableau financier. A bientôt,
@Hassid :
Que de lieux communs dans votre intervention. « Argument type café du commerce ». Votre commentaire ne va pas bien loin. À vous lire, la question de la fiscalité n’est rien d’autre qu’une discussion de zinc ? Les nogentais apprécieront et comprendront l’échec de la politique fiscale de notre ville.
Où sont les approximations dont vous parlez ? Citez-les. L’article me semble pourtant très clair. Monsieur Arazi pointe du doigt une VRAIE approximation, celle de la municipalité qui joue avec la notion de taux et de montant. Ici la malhonnêteté dont vous parlez, ne s’applique pas à Monsieur Arazi.
J’ai également souligné une chose aberrante dans votre attaque, pardon, commentaire : l’UMP qui tape sur l’UMP ! Quel mal vous prend dans votre charge contre Gilles Carrez, Maire du Perreux ?
Je crois que vous n’avez rien compris aux arguments versés à l’article de ce blog dans votre précipitation à protéger coûte que coûte le Maire sortant.
Ici, nous faisons de la politique et non du lynchage en règle. Je constate qu’il n’y a toujours qu’une devise dans vos rangs en période de candidature déclarée : « On vise bas dans la politique à la papa ».