Il est quasiment impossible de ne pas avoir vu à la télévision la dernière campagne sur les bons gestes à adopter pour éviter la contamination par le virus de la grippe de l’Institut National de la Prévention et de la Santé (INPES) rebaptisé en 2016 Santé Publique France depuis sa fusion avec l’Institut de Veille sanitaire (INVS). C’est une campagne parfaitement justifiée et de saison…mais ce qui l’est beaucoup moins, au deuxième coup d’œil du film de sensibilisation, c’est la mise en scène autour de la maman. En effet, plusieurs choses me gênaient sans trop savoir pourquoi…et puis, tout d’un coup, je m’écrie comme le commissaire Bourrel dans les « Cinq dernières minutes »: « Bon sang… mais c’est bien sûr ! « .
Et de découvrir que cette maman, occupée et distraite, est en train de parler avec, dans une main, son téléphone portable collé à l’oreille, tout en portant, de l’autre, un sac plastique (comme une de mes amis FB qui se reconnaîtra me l’a signalé dans un second temps). Donc, dans un film de sensibilisation de l’INPES, il semble que l’on puisse s’exonérer des autres recommandations importantes sur les bons gestes à adopter et, en particulier, sur la nécessité de porter un kit oreillette quand on utilise son téléphone mobile. J’avoue que je suis plutôt impatient de connaître les explications de l’institut sur ce sujet. Je vais donc leur faire parvenir mon post.
Plus sérieusement, il me semble utile de rappeler que, parmi les rares avancées de la « Loi Abeille », se trouve l’obligation pour tous les industriels de la téléphonie mobile de montrer les utilisateurs de téléphones portables avec les kits oreillettes dans chaque publicité. Et ce sous peine d’une amende de 75 000 euros. On comprend alors encore moins, alors que la même loi prévoit le lancement d’une campagne gouvernementale pour la bonne utilisation du téléphone portable, comment les concepteurs de cette publicité ont pu négliger à ce point cet autre risque de santé publique.