[La Nouvelle République.fr] : « Téléphones portables : des mesures d’ondes inquiétantes sur certains modèles »

Merci au journaliste Johan Guillermin pour son article très complet paru hier sur le site Internet de « La Nouvelle République » sur le scandale industriel et sanitaire du Phonegate. Le lien direct vers l’article. Le seul commentaire posté sur le site, bien sur de manière anonyme, laisse entendre, qu’un seul des 379 téléphones portables testés par l’ANFR, serait vendu en France. Pour rappel, tous ces téléphones ont été prélevés par des agents assermentés de l’ANFR dans des boutiques françaises…Voilà le type de Fakenews qui sert à désinformer les consommateurs.

L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a récemment publié les mesures DAS réalisées sur 379 téléphones portables. Elles dévoilent notamment les radiations (parfois inquiétantes) émises au contact du corps par les appareils.

Il y a quelques semaines, l’ Agence nationale des fréquences (ANFR) a levé le voile sur les mesures qu’elles a réalisées entre 2012 et 2016 sur une 379 téléphones portables.

Ces tests visaient à vérifier que ces appareils étaient conformes aux normes en vigueur en matière de radiation, caractérisées par l’indice DAS (Débit d’absorption spécifique) qui ne doit pas dépasser 2 W/kg, comme l’exige la réglementation européenne.

Ce DAS est établi, pour chaque téléphone, au niveau de la tête et du tronc ,et correspond à la quantité d’énergie reçue par l’utilisateur quand son appareil fonctionne à pleine puissance.

Sur l’ensemble des vérifications pratiquées (177 DAS  » tête  » et 227 DAS  » tronc »), l’ANFR n’a pas relevé de dérives de la part des fabricants : tous les modèles passés au banc d’essai respecteraient la limite imposée.

Mais jusqu’en avril 2016, les constructeurs pouvaient choisir librement une distance de test fixée entre 0 et 25 mm pour le DAS  » tronc « . Et la plupart ont opté pour un éloignement de 10 à 15 mm (*).

Jusqu’à 7,42 W/kg au contact du corps

Problème : cela ne correspond pas vraiment aux conditions réelles d’utilisation, de nombreux utilisateurs conservant leur portable dans une poche, quasiment en contact avec leur corps.

L’ANFR a donc décidé de réaliser des mesures complémentaires (409)  » qui s’affranchissent de la distance recommandée par le constructeur  » : elle s’appuient en effet sur des distances de 0 et 5 mm.

Et même si l’agence précise que  » ces mesures indicatives vont au-delà de la norme  » et  » ne peuvent donc pas être utilisées pour apprécier la conformité des appareils « , les résultats d’une bonne partie des téléphones peuvent légitiment susciter une certaine inquiétude, car ils dépassent de très loin la fameuse barrière des 2 W/kg. 

Au hit-parade des  » mauvais élèves  » des ondes, c’est le Polaroid Pro 881A qui arrive en tête avec un DAS  » tronc  » de 7,42 W/kg au contact du corps et de 3,63 W/kg à une distance de 5 mm.

Et ce sont, au total, plus d’une quarantaine de téléphones, qui dépassent les 4 W/kg quand ils sont plaqués contre le corps.

A la lumière des mesures de l’ANFR, le médecin Marc Arazi, négociateur lors du Grenelle des ondes en 2012, estime que  » plus d’une centaine de modèles de téléphones portables manufacturés par divers constructeurs présentent un risque réel pour les utilisateurs  » ( lire son interview complète sur Marianne.net).

Il a écrit aux ministres de la Santé et de la Transition écologique pour leur faire part de son inquiétude et pointer ce qui se présente, à ses yeux,  » comme un énième scandale de santé publique « .

(*) Les téléphones dont le dossier de certification est postérieur au 25 avril 2016 sont évalués pour le DAS  » tronc  » à une distance maximale de 5 mm. 

Johan Guillermin
Dr Marc Arazi

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