Jacques JP Martin est-il un étourdi ? Oui, si l’on considère que, 12 années successives, il a oublié de s’occuper du PLU. Pour rappel, dresser le Plan Local d’Urbanisme, c’est tracer la courbe de vie de Nogent-sur-Marne. Mais Jacques JP Martin s’est, très récemment, ressaisi. Au PLU, il s’attèle donc pour cette dernière année de second mandat.
Les trains qui partent en retard, dit-on, n’arrivent jamais à l’heure. Le vieil adage n’a cependant pas envisagé qu’ils pouvaient couper à travers champs. Il suffit d’aménager fissa une nouvelle voie. Vite, certes, vite. Si vite que Jacques JP Martin choisit de ne pas serrer tous les boulons. Si vite que le maire de Nogent pose un second moteur à la très tardive « locomotive » du PLU, celui de la communication. J’encadre locomotive de guillemets, sachant qu’en démarrant en fin de mandat, elle fait plutôt office de voiture-balai.
12 années sans PLU
D’où la nécessité absolue du second moteur, la communication. Et tant pis s’il se paie à prix d’or… D’avance, le maire remercie sûrement ses administrés. Pour que le PLU soit bouclé à temps, pour que l’architecture –dans tous les sens du terme – de notre ville soit établie, Jacques JP Martin tente une fois de plus de se passer de l’avis des Nogentais et des élus d’opposition actifs. Il se dépêche de parler (tout seul, donc) de sauvetage de patrimoine.
Il se presse tant qu’il en omet que 12 années durant, il a continué à offrir, au coup par coup, des parts entières de Nogent aux promoteurs, sans aucune vision d’ensemble. Simplement préoccupé par la sauvegarde de l’intérêt de ces promoteurs –en clair, pour que ceux-ci rentabilisent au maximum leurs investissements. Au total, Jacques JP Martin se montre aussi aujourd’hui oublieux du cadre de vie des Nogentais qu’il l’a été depuis le début de son premier mandat de maire (2001). Il a d’ailleurs sûrement dû, de la même façon, jeter aux oubliettes ses engagements écrits avec notre groupe politique « Nogent c’est maintenant ! ».
Nogent serait au seul Jacques JP Martin ?
Ce n’est pas ce que Jacques JP Martin fait savoir. En effet, c’est une toute autre histoire que le maire de Nogent-sur-Marne raconte aux Nogentais. « Je vais augmenter la constructibilité dans notre ville pour que les propriétaires de pavillons puissent pousser leurs murs ».
Comme si l’avenir de Nogent-sur-Marne tenait dans les pièces de 20m2 qui seraient, ici et là, rajoutées… Le maire de Nogent ne pourra pas se reprocher de n’avoir rien tenté…
Hélas, le scénario de l’histoire de Jacques JP Martin est de piètre facture. C’est le lot des scenarios mal inspirés. Les Nogentais auraient pu en partie sauver l’entreprise de dernière minute du maire de Nogent-sur-Marne. En remaniant le scénario. Si Jacques JP Martin y avait concédé. Hélas, le premier magistrat ne veut partager son idée du Nogent de demain avec personne. Il prive volontairement ainsi les Nogentais de tout pouvoir d’influence sur leur cadre de vie. Que les Nogentais circulent, ils sont priés de ne rien voir à l’espace de leur quotidien. Jacques JP Martin les dépossède tout simplement de Nogent.
Détourner le PLU en instrument de campagne électorale
Non seulement je m’insurge contre le manque flagrant de concertation sur l’élaboration du PLU, mais je m’insurge contre l’hyper communication qui, apparemment paradoxalement, accompagne celle-ci. Qu’a donc Jacques JP Martin de si important à dire aux Nogentais ? Qu’il les prive de lui faire part de leur sentiment, de leur idée, de leur attente concernant la ville à laquelle ils aspirent ? Surtout pas, évidemment. Jacques JP Martin entend plutôt faire passer un tout autre message : oubliez que je m’empare du PLU qui devait structurer mon mandat pour structurer ma prochaine campagne électorale !
Ecran de fumée et bétonite aiguë !
Je pense plutôt que Jacques JP Martin redoute assez l’avis des Nogentais pour ne pas le leur demander. Que le candidat en pré campagne s’active à tirer un écran de fumée autour d’opérations comme celle du 162 grande rue du Gal de Gaulle. Et avance qu’il s’affaire autour de pusillanimités au lieu d’expliquer pourquoi il a ainsi bétonné Nogent. Je sourirais de la grossièreté de la manœuvre si elle n’avait trait à un sujet aussi sérieux que l’urbanisme. Je ne parviens pas à me faire à l’idée qu’un maire décide seul de la ville qu’il faut pour ses concitoyens. Au seul motif qu’il leur prépare exactement la ville à laquelle ceux-ci pensent si fort, qu’il l’a entendu.
Ce PLU changera en cas d’alternance en mars 2014
Pour ma part, c’est parce que j’écoute les Nogentais que je les sais saturés d’un urbanisme servile (La servitude de Jacques JP Martin à l’égard des promoteurs est d’ailleurs telle que ces derniers n’en ont jamais assez : c’est le sort des politiques clientélistes que de ne jamais finir de satisfaire la demande). Je le répète, l’urbanisme est un sujet primordial. C’est l’enveloppe de notre quotidien. C’est une condition capitale de celui-ci. Par conséquent, je pense qu’il doit être à l’image de ce dont nous rêvons pour notre vie de tous les jours : équilibré. Je pourrais même dire : apaisé.
Vous le savez, depuis que je vis à Nogent (2001), je défends pied à pied notre bien commun, parce que j’aime ma ville et que je crois en son avenir. En qualité de Nogentais, nous sommes trop nombreux à n’avoir que trop subi les volontés autocratiques d’un maire qui ne respecte aucun de ses engagements. Et soyez sûrs que si une autre équipe que celle de Jacques JP Martin venait à administrer notre ville, elle aurait pour priorité de modifier le PLU qu’elle tente de nous imposer aujourd’hui à la veille des municipales de mars 2014.
Martin n’est pas responsable: il a été contaminé par le virus de la bétonite dont Nungesser était porteur, et c’est incurable. Mais une majorité d’électeur aiment ça et les abstentionnistes s’en foutent.