Je vous l’avais dit ici, le maire de Nogent-sur-Marne a entrepris de confisquer l’élaboration du PLU à des fins électoralistes. En effet, Jacques JP Martin s’était engagé, en mars 2008, à structurer son « dernier mandat » (sic) autour d’une vision concertée du Nogent de demain.Je ne plaisante pas.
Comme vous le savez, il n’a pas consulté les Nogentais pour déterminer si le profil du Nogent qu’il dessinait correspondait à leurs besoins et à leurs aspirations. Je ne reviendrai pas, du moins pas maintenant, sur l’étonnant déploiement de la communication municipale (que les Nogentais financent…) autour de ce PLU sorti d’un chapeau pour les seules échéances électorales.
Quand, enfin, Jacques JP Martin laisse entendre qu’après ce « dernier » mandat, il y aura encore… le dernier des derniers. Je me tairai sur ce que ce cramponnage m’inspire. Donc, oui, en matière de sornettes, c’est un festival. Comme tous les Nogentais, j’en tire plusieurs enseignements.
Dont un… qui, paradoxalement, me réjouit : Jacques JP Martin démontre qu’il a l’art du rétropédalage. Or, je lui demande aujourd’hui de revenir sur sa conception hâtive et, surtout, dangereuse du PLU.
En écartant donc même son caractère électoraliste. Je préfère rappeler aux Nogentais qu’ avec l’élaboration de ce PLU, c’est l’avenir de notre collectivité qui est en jeu.
Or, Jacques JP Martin veut avoir déjà choisi, tout seul, d’oublier que les Nogentais tiennent à préserver, voire créer le cadre d’une vie urbaine équilibrée, à obtenir l’assurance que notre ville offrira les écoles, les crèches, les logements sociaux, les commerces de proximité dont ils ont besoin, sans que l’on morde inutilement sur leur patrimoine environnemental, sans qu’on entende les empêcher de respirer, sans qu’on les entraine dans une fuite en avant délétère. Sauvegardons « l’esprit Village » en refusant le bétonnage de notre cadre de vie !
Car, plutôt que penser aux Nogentais, Jacques JP Martin pense aux promoteurs. Et si ceux-ci convoitaient depuis longtemps notre ville, ils n’auraient même pas rêvé qu’on la leur propose sur un plateau, ils n’en demandaient pas tant.
Dans le PLU de Jacques JP Martin, les promoteurs pourront, par exemple, construire plus haut sur un des côtés de la rue Théodore Honoré ou encore pénétrer plus loin dans le poumon vert que constitue le Coteau de Nogent et que dire du flou intentionnel sur le projet du Marché. Ceux-ci, n’ont d’ailleurs pas perdu de temps. L’enquête publique n’est pas ouverte que leurs courriers invitant les propriétaires à se séparer de leur maison sont déjà arrivés chez ces derniers ! L’enquête publique n’est pas ouverte qu’ils font pression sur ces propriétaires…
Bien entendu, Jacques JP Martin ne dit pas qu’il a pour unique ambition de densifier Nogent. Au contraire, il « surcommunique » pour rendre ce dessein présentable. Quitte à tronquer la nature du destin qu’il promet aux Nogentais. Car c’est bien le destin de Nogent que Jacques JP Martin écrit à la va-vite, avant de clore son deuxième mandat.
Comme, sur le seuil d’une porte qu’on va refermer, on avoue enfin pourquoi on l’a depuis longtemps ouverte, sans permettre que quiconque ne réplique. Sachez-le, j’ai intenté cette semaine un recours gracieux auprès du maire de Nogent-sur-Marne pour faire annuler la délibération du Conseil Municipal ayant voté le bilan de concertation du PLU.
A la veille de l’enquête publique (il est prévu qu’elle s’ouvre en octobre), au moment donc où ce PLU se rapproche de la réalité, un vent de contestation souffle même dans les rangs de la majorité municipale !
A Jacques JP Martin de refaire le chemin à l’envers pour reprendre le dossier à l’endroit. Et je suis profondément déterminé à défendre l’intérêt des Nogentais.
Je puis ainsi déjà vous annoncer que si le maire de Nogent ne se reprend pas, j’intenterai un recours devant le tribunal administratif. C’est ma responsabilité d’élu, à laquelle vous me savez si attaché.
Il est encore tant de stopper ce PLU fait sur mesure pour les promoteurs ! Sur le plan juridique, je vous ai dit que j’épuiserai tous les recours qu’il mérite.
Mais il existe une méthode plus rapide : vous faire entendre, fort et nombreux pendant l’enquête publique. La balle est dans votre camp, chers Nogentais. Je n’emploierai pas les méthodes de Jacques JP Martin. Je ne vous donnerai aucune consigne. En revanche, je remplirai pleinement mon rôle d’élu, je vous informerai autant que vous le souhaiterez, en répondant à toutes les questions d’ordre général ou d’ordre privé que vous voudrez me poser.
Lorsque les projets arrivent en Enquête d’Utilité Publique ils sont « ficelés » et ne sont modifiés qu’à la marge, l’avis même de l’enquêteur n’est que consultatif et souvent partisan. Je ne veux pas dire qu’il ne faut pas intervenir sur le cahier des observations, mais je suis très pessimiste quant au résultat. De plus, le pourcentage de personnes s’intéressant à la question n’est pas élevé, si les associations ne se démènent pas, peu de participants. Vous écrivez: »Comme tous les Nogentais, j’en tire plusieurs enseignements » Tous les Nogentais me parait plus qu’exagéré, « un certain nombre » serait moins engagé. Tous les opposants au PLU de Martin devrait s’entendre pour faire connaître l’existence même du PLU, tirer dessus à boulet rouge, inciter à intervenir à l’enquête en indiquant les observations à faire, ainsi que les deux associations, le Côteau et Côté Est l’avait fait lors du POS de Nungesser (sans grand résultat il est vrai sur le POS mais à l’élection suivante il avait été viré, à sa grande surprise)-
Plutôt d’accord avec vos différentes remarques Jean, mais pour ma part je reste raisonnablement optimiste de faire évoluer ce PLU d’autant que nous sommes à la veille des municipales