Donner sa place au vélo

vélo
Semaine de la mobilité et de la sécurité routière

Mise en place des Vélib, création d’une commission municipale sur la circulation douce, adhésion de Nogent au Club des villes cyclables, voici quelques unes des actions auxquelles j’ai participé lorsque j’étais adjoint en charge de l’environnement et du cadre de vie.

Du 16 au 22 Septembre, le Club des villes cyclables participe à la semaine de la mobilité et de la sécurité routière. Cette manifestation est l’occasion d’évoquer plusieurs enjeux importants relatifs au vélo dans notre ville, mais également de manière globale.

Le vélo, vraie alternative écologique urbaine :

On entend beaucoup parler ces derniers jours de la taxe carbone. Cette taxe dite « environnementale », destinée à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour limiter le réchauffement climatique, projette de faire payer les « pollueurs » à proportion de leurs émissions. Le débat fait rage autour des modalités concrètes d’application de ce nouvel impôt, mais comme le rappelle le Club des villes et territoires cyclables , cette taxe sera politiquement limitée « si elle ne s’accompagne pas de mesures incitatives à des moyens de transport alternatifs ».

Combiner de telles mesures a une vraie cohérence écologique c’est ce que demande  Jean-Marie Darmian, président de ce club, Maire de Créon (33) et conseiller général de Gironde (PS). Il propose même aux entreprises d’inciter leurs salariés à venir travailler à bicyclette et de lancer, à la manière des défraiements kilométriques automobiles, des remboursements similaires pour les déplacements à vélo. Selon ses calculs ces indemnisations seraient de l’ordre de 20 centimes du kilomètre, et plafonnées à 200€ par an.

Une mesure de ce type aurait un impact symbolique fort :elle reconnaîtrait le vélo comme un véritable outil de mobilité et plus seulement comme un moyen de balade ou de pratique sportive. Ce sont parfois de petites choses qui font évoluer les mœurs et l’imaginaire collectif.

Comme je l’avais écrit dans un précédent article je suis persuadé qu’en milieu urbain le vélo constitue une alternative d’avenir en terme de réduction des nuisances environnementales. Cela suppose un volontarisme politique.

Donner sa place au vélo!

Le principal problème des cyclistes c’est la sécurité ! Bien sûr, on peut mettre un casque, des accessoires réfléchissants, prendre toutes les précautions du monde… Mais se faufiler entre les véhicules dans les gaz d’échappement reste souvent risqué et en particulier dans certaines de nos rues.

Cessons de considérer les pépins qui peuvent arriver en vélo comme des dommages collatéraux incompressibles. Et donc, petit à petit, donnons sa place au vélo. Et en premier lieu limitons la vitesse des véhicules motorisés, peut-être en définissant plus de zones 30 dans les hyper-centres comme le rappelait Philippe dans un récent commentaire à propos de la rénovation en cours des Avenues Smith Champion et Val de Beauté (« L’écologie responsable, terme trop facilement mis à toutes les sauces, serait de fait de limiter réellement à 30 km/h, voir 20 km/h les véhicules et de permettre aux deux roues et aux piétons d’être en sécurité« ).

Je partage son avis, ayant participé, en tant que conseiller de la communauté d’agglomération,  à l’élaboration du projet de transformation en zones 30 de ses deux avenues qui longent les bords de Marne. Ces travaux seront bientôt terminés ( d’ici la fin d’année).

Avec la récente arrivée de la premiére station Vélib à Nogent souhaitons que cela limite un peu les Fangio. Et les Lance Armstrong, car il arrive de voir des cyclistes emprunter les trottoirs au détriment des piétons lorsque la circulation est trop dense.

3 comments
  • J’ai compris comment Lance Armstrong gagnait le tour:
    IL ROULE SUR LES TROTTOIRS…

  • Un véhicule donné traversant Nogent à 30km à l’heure roulera deux fois plus de temps qu’à 60 et à 20 trois fois (j’ai trouvé çà tout seul)
    Question à ceux qui savent:
    – dans quelle occurence les émissions de gaz polluants sont-elles les plus élevées ? (essence, diesel, propane, électricité, à pédales…)

    > Si du point de vue de la sécurité la vitesse est indéniablement un facteur important, l’utiliser au motif de l’écologie ne serait-il pas fallacieux ?
    Mais j’ai mauvais esprit, nos édiles ont bien dû s’informer avant de parler et d’agir et de conseiller : « Roulez prudent » (ou prudemment?)

  • Le problème de la vitesse n’est pas seulement une question de sécurité. C’est juste le fait d’adhérer ou non à un style de vie, et pas uniquement écologique. Un style de vie sans doute plus convivial… Mais il y en aura toujours à qui tout cela échappera. C’est ce qui permet sûrement de mettre du sel dans les discussions en contrepartie. De s’opposer à toujours permis de progresser…

Dr Marc Arazi

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