Il y a quelques semaines, la disparition de Dominique Trémoureux a profondément attristé tous ceux qui, à ses côtés, se battent pour le retrait de l’antenne-relais située à quelques mètres de sa cuisine, au 92, rue François Rolland. L’entêtement de l’opérateur ne lui a pas permis de vivre ses dernières années dans cet « environnement équilibré et respectueux de la santé » pourtant inscrit dans nos droits constitutionnels. Parce qu’il n’est pas question que cette situation se reproduise, en tant que coordinateur Priartem pour l’Ile de France, j’ai écrit au Préfet du Val de Marne et obtenu que la Commission locale de concertation départementale sur les antennes-relais se réunisse le mercredi 30 Juin 2010.
Une situation qui n’a que trop duré
Depuis 2004, devant la très forte mobilisation des Nogentais, Bouygues Télécom a du renoncer partiellement à son projet d’installations d’antennes à proximité du groupe scolaire Val de Beauté. Seule une des trois antennes prévues a finalement été installée. C’est une de trop puisqu’elle a été installée à 5 mètres de la cuisine de Dominique, au mépris du plus élémentaire principe de précaution. De santé fragile, cette antenne lui faisait peur. En Février dernier, aux côtés de l’Association des Nogentais (AdN), elle avait entamé une procédure auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris contre Bouygues Télécom et demandé le retrait de cette antenne-relais.
Aujourd’hui, sans même évoquer le possible lien de cause à effet entre le processus tumoral dont elle souffrait et les rayonnements de cette antenne-relais, il paraît inconcevable d’imaginer la venue de nouveaux locataires confrontés à leur tour à l’obligation de vivre à quelques mètres de cette antenne.
Pour des avancées concrètes
Le 30 Juin 2010, à la Sous-Préfecture de Nogent sur Marne, je serai présent à la Commission locale de concertation départementale sur les antennes-relais qui réunira des élus (les Maires de Champigny, Joinville, Nogent, Vincennes ou leurs représentants), des associations (l’AdN et l’ASEP, toutes deux adhérentes Priartem), les opérateurs et le Responsable du département santé de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS), entre autres.
Si ces réunions ont jusqu’à présent contribué à améliorer la compréhension par les participants des problèmes liés à la téléphonie mobile, cette fois il est plus que temps d’obtenir des avancées concrètes et en particulier le retrait de l’antenne située au 92, rue François Rolland.
Partout en France, des centaines d’élus locaux attendent une réglementation de ces implantations. Elle tarde à venir. Pour y remédier certaines villes ont décidé de réagir et de mettre en place des arrêtés municipaux. Bordeaux constitue en cela un exemple très intéressant : en Février dernier, en s’appuyant sur la loi constitutionnelle relative à la charte de l’environnement, la ville a interdit par arrêté l’implantation d’antennes à moins de 100 mètres des établissements scolaires ou publics accueillant des enfants de moins de 12 ans, en plus d’un contrôle plus strict des implantations.
Bordeaux prend les devants car, avec l’arrivée du fameux quatrième opérateur, ce n’est pas seulement Nogent sur Marne mais toutes les villes de France qui seront confrontées à l’installation de plusieurs milliers de nouvelles antennes.
voir l’arrêté de la ville de Bordeaux (cliquez sur les images pour les agrandir):