Internet, c’est d’abord un outil qui doit rendre service aux Nogentais. C’est aussi un outil d’information à mettre au service de la démocratie locale et du dynamisme nogentais. Voici quelques mots sur notre vision de l’utilisation du web municipal à Nogent.

Et puis, Internet c’est aussi l’avenir, avec le déploiement de la fibre optique qui permettra le très haut débit. Un véritable défi pour le prochain maire. Voici quelques éléments sur notre approche de cette question.

Une équipe qui utilise largement Internet  

L’équipe de Marc Arazi est fortement imprégnée de culture Internet, c’est-à-dire de transparence, d’ouverture et de liberté. Pour nous, Internet doit être au service des Nogentais, leur simplifier la vie, stimuler les échanges démocratiques et encourager le dynamisme économique et associatif.

Par exemple, pour concevoir notre projet, nous avons commencé à travailler dès l’été dernier sur une plate-forme de travail collaboratif de type « wiki » basée sur le même logiciel (libre) que l’encyclopédie en ligne Wikipedia. Nous utilisons tous les jours des listes de discussions par email pour échanger rapidement entre nous. Notre site Internet ainsi que le wiki et les listes de discussions reposent sur des logiciels libres, développés par une communauté mondiale d’informaticiens professionnels et amateurs, et utilisés par des centaines de millions d’internautes.

Ces outils nous facilitent la vie, augmentent notre visibilité, nous permettent de travailler mieux et pour un coût minimal (quoiqu’avec un investissement certain pour le webmaster). Nous voulons mettre ces outils et technologies au service des Nogentais.

Nous voulons faire de Nogent une ville numérique, sans gadgets, sans guirlandes clignotantes, mais avec des outils utiles et efficaces pour tous.

La plupart des candidats conçoivent Internet comme un outil de communication qu’ils utilisent plus ou moins bien. Parce qu’ils sont d’une autre génération et/ou parce qu’ils sont centrés sur leur image, ils n’ont pas vu que les outils Internet sont avant tout des outils de travail, permettant d’offrir de nouveaux services, d’augmenter la productivité des services existants, de faire des économies, de valoriser les entreprises nogentaises, les associations et les Nogentais eux-mêmes, qui sont de plus en plus nombreux à blogger, à tchater, à utiliser les réseaux sociaux (ex. : Facebook, Linkedin, Viadeo, etc).

Rassurez-vous, dans quelques temps, ils s’adapteront. D’ici une dizaine d’années.

Sur le web : et si Nogent prenait un peu d’avance ?

L’utilisation d’Internet pour une ville ne se limite pas à la mise à jour d’un site Internet vitrine. C’est toute une logique de l’information et de la prestation de services aux Nogentais qu’il faut repenser pour leur faciliter la vie.

Chaque tranche de la population a des besoins bien spécifiques vis-à-vis de la mairie. Certains de ces besoins peuvent être entièrement ou partiellement satisfaits à distance, du bureau ou de la maison, par Internet. C’est naturellement le cas pour les démarches administratives, réception et envoi de dossiers d’inscription en crèche, centre de loisirs, bibliothèque, etc.

Les associations peinent à garder le lien avec leurs membres dont les adhérents travaillent, perdent du temps dans les transports, etc. Les entreprises nogentaises peuvent bénéficier de la visibilité du site de la ville pour se faire connaître à l’extérieur. Les commerçants souhaitent valoriser leurs produits et services auprès des nogentais et au-delà. Internet peut éviter des déplacements inutiles et préjudiciables pour l’environnement ou compliqués pour des personnes handicapées ou à mobilité réduite. Nous devons offrir des services qui permettent au dynamisme nogentais de s’épanouir. La mairie doit soutenir les Nogentais les plus actifs en leur offrant sa visibilité et ses moyens.

La liste de ce qu’Internet peut offrir à tous les Nogentais est sans limite, pour peu qu’on adopte une vision dynamique de l’utilisation de cet outil.

Découvrez nos principales propositions pour mettre Internet au service des Nogentais.

Très haut débit et fibre optique

Le principal défi des années 2008-2014 en matière de télécommunication sera la mise en œuvre du très haut débit pour tous : la fibre optique jusqu’à l’abonné afin de bénéficier de débits considérables (environ 100 mégabits par seconde), stables et ouvrant la porte à de nouveaux services et usages (on parle de « très haut débit » pour la fibre et de « haut débit » pour l’ADSL. En réalité, ces deux technologies ne sont pas comparables car le débit théorique possible de la fibre est illimité).

Le déploiement de la fibre a déjà commencé et va prendre des années. Les opérateurs ont lancé leurs investissements. La réglementation est en train de se mettre en place pour faciliter ces déploiements en garantissant la concurrence et donc les prix les plus bas pour les utilisateurs, malgré des investissements considérables pour les opérateurs.

Il s’agit d’un enjeu national qui concerne les municipalités au premier chef : pour faire parvenir une fibre optique jusqu’à votre appartement ou maison, il faut traverser les rues, utiliser des conduites existantes, en poser de nouvelles, intervenir sur la voie publique, disposer des autorisations de travaux municipales.

La fibre : un enjeu pour l’environnement, l’urbanisme et l’économie

La fibre optique est un enjeu environnemental majeur : avec le très haut débit, le télétravail devient possible, permettant de limiter les déplacements urbains. Si tous les salariés de France qui travaillent sur un ordinateur pouvaient le faire chez eux en n’allant au bureau que lorsque c’est strictement nécessaire, la pollution des villes due aux voitures serait considérablement réduite !

La fibre de optique est une technologie propre, qui n’émet pas d’ondes électromagnétiques et n’est pas dangereuse : les fibres ne transportent pas d’électricité, juste de la lumière. En véhiculant le téléphone et la télévision en haute définition, elle peut permettre de faire disparaître les antennes herziennes et paraboliques qui nuisent au paysage ainsi que les câbles aériens qu’on voit encore dans certaines de nos rues. Le déploiement de la fibre optique est donc à rapprocher de nos propositions pour l’environnement.

C’est un enjeu d’urbanisme également car l’enfouissement des câbles optiques va donner lieu à des interventions sur la voie publique qu’il faudra optimiser pour limiter les nuisances pour les riverains. Pour gagner du temps, il faudra également optimiser l’utilisation des infrastructures de télécommunication existantes (actuels fourreaux de France Telecom). Les nouvelles constructions devront prévoir le raccordement futur à la fibre, des dispositions devront éventuellement figurer dans le futur Plan Local d’Urbanisme (PLU). Les anciennes constructions devront également s’adapter pour recevoir la fibre.

C’est enfin un enjeu économique : le déploiement de la fibre sur l’ensemble du territoire national va durer plus de 20 ans. Certaines zones ne seront jamais fibrées. Pendant des années, il y aura les villes fibrées et les autres. Les premières attireront investissements, entreprises, emplois et services. Les autres resteront des communes de seconde zone. Des études à l’étranger montrent que les villes et les quartiers fibrés sont valorisés et il est probable que l’activité économique y sera stimulée. La fibre optique est un élément important de notre projet pour stimuler l’activité économique et le dynamisme nogentais car elle permettra d’inciter des entreprises innovantes à s’installer à Nogent.

Bref, il y aura les villes qui auront la fibre et celles qui ne l’auront pas : les villes dynamiques, ouvertes et tournées vers l’avenir et les autres.

Qui va payer ?

Face à ces enjeux considérables, il faut cependant garder la tête froide. L’investissement moyen pour fibrer un abonné peut dépasser 1000 euros. La question principale est donc : qui va payer ? Certains coûts peuvent être pris en charge par la collectivité pour accélérer le déploiement de la fibre. Mais faut-il endetter la ville jusqu’au XXIIème siècle pour vraiment entrer dans le XXIème ? Assurément non.

Il s’agit de faire jouer au maximum la concurrence et d’attirer les investissements en prenant toutes les mesures allant dans ce sens, pas de faire de la ville un opérateur de télécommunications avec les impôts des nogentais.

Les enjeux pour l’élection de mars 2008

Les enjeux sont les suivants :

• Assurer le passage de Nogent sur Marne au très haut débit le plus vite possible sans augmenter la fiscalité ni la dette de la ville.
• Garantir le respect de la concurrence qui seule permettra aux utilisateurs de choisir leur opérateur et donc de bénéficier de tarifs raisonnables et de services non bridés. Il n’y aura pas de monopole de la fibre à Nogent.
• Adopter une politique d’incitation et de stimulation pour attirer les investissements liés à la fibre en garantissant la libre concurrence et la transparence. La municipalité a notamment un rôle essentiel à jouer en favorisant, par la mutualisation des réseaux, l’émergence d’une dynamique concurrentielle sur son territoire.

Pour cela, nous proposons une stratégie d’aménagement numérique définissant quels secteurs desservir en priorité, quelles actions pour accompagner le développement des réseaux, quel positionnement pour la collectivité par rapport aux initiatives en cours (Sipperec, initiatives purement privées, etc.). Cette stratégie définira quatre axes majeurs destinés à inciter, faciliter et accompagner le déploiement de la fibre à Nogent et la concurrence:

• Connaître les infrastructures existantes sur la ville en mettant en place un système d’information géographique adapté qui permettra un déploiement rapide par les opérateurs.
• Equiper : pour garantir la concurrence, veiller à la pose de capacités excédentaires (fourreaux supplémentaires) soit en incitant à la pose par le premier à passer, soit par la mise en place par la collectivité elle-même. Coordonner les travaux pour identifier les opportunités et éviter les interventions multiples.
• Maîtriser les conditions d’accès et d’utilisation des infrastructures d’accueil présentes sur le domaine public.
• Valoriser les infrastructures en informant les opérateurs sur les infrastructures disponibles, en les mettant à disposition de façon transparente et non discriminatoire et en simplifiant les relations avec la municipalité.

En particulier :

• Nous favoriserons le co-investissement lors des travaux d’infrastructures afin de limiter la fréquence des chantiers et faire baisser les coûts de déploiement: travaux sur la voirie, réhabilitation des réseaux d’eau ou de gaz, enfouissement des réseaux téléphoniques.
• Nous inciterons à la réutilisation des infrastructures passives (tranchées, fourreaux) et existantes, à la coordination des travaux ayant un impact sur la voirie et au partage d’infrastructures entre opérateurs.
• Nous mobiliserons les infrastructures existantes : réseaux d’assainissement, conduites de réseau d’éclairage, conduite de gaz ou d’eau désaffectées, fourreaux mis en place le long des voies de transport en commun, poteau électriques ou téléphoniques lorsque l’enfouissement n’est pas souhaitable.

Une fois déployée sur le domaine public, la fibre optique devra entrer dans les copropriétés et aller jusqu’à l’abonné. Nous faciliterons l’information des propriétaires et des syndics de copropriété de façon à préparer et accélérer la transition vers la fibre optique.

Bref, nous prendrons la fibre au sérieux.

Enfin, nous étudierons les mesures transitoires permettant d’augmenter le débit dont disposent actuellement une majorité de nogentais en attendant la fibre. Par exemple, nous demanderons l’installation d’un Nœud de Raccordement d’Abonnés (NRA) ADSL dans Nogent visant à réduire la distance actuelle entre les abonnés et le point d’échange des opérateurs aujourd’hui situé à Fontenay-sous-Bois. Un telle mesure pourrait permettre d’offrir un débit d’environ 10 mégabits/seconde à tous les nogentais, mais sa faisabilité technique et économique reste à explorer.